Il y quelques temps (courant 2008 pour être précis), Stan et moi avons été contactés par nos copain Anne & Julien (du magazine internationalement connu "HEY") pour faire une douzaines de pages de bd à paraitre dans le magazine PHOSPHORE. Super !
Mais que faire comme histoire qui tienne à la fois au rythme d'une page par mois pendant un an, et sur l'ensemble ? Difficile à faire, parce qu'en imaginant une histoire normalement bien ficelée si on la lisait d'une traite, elle aurait perdu toute sa tension découpée en tranches comme ça. Et 12 pages, c'est un peu court pour finir un grand récit d'aventure…
Du coup, j'ai profité de cette occasion — et de ce format étrange — pour mettre en application une idée qui me trottait dans la tête depuis longtemps : puisque de toute façon, la plupart des lecteurs allaient prendre l'histoire au vol quand ils tomberaient sur le magazine, autant en profiter, et couper délibérément, froidement, des dizaines de pages de développement impossible à résumer, tout en prétendant que ce qu'on a sous les yeux fait partie d'une histoire "classique", en 46 pages, par exemple !
On allait du coup se consacrer aux parties les plus spectaculaires, aux coups de théâtre, aux retournements, aux trahisons, aux apparitions et disparitions, pour marquer autant que le format le permet l'esprit des lecteurs, en leur laissant imaginer ce qui avait bien pu se passer entre la page 3 et la page 12, par exemple…
Vous avez le résultat sous les yeux, en version N/B scannée directement d'près les planches et le résultat colorisé. Pour moi, ça n'est pas toujours un chef d'œuvre, mais quand même, ça valide à mes yeux le procédé, qui pourrait être développé et perfectionné à l'occasion !
English :
Comic work from 2008 for the student magazine "Phosphore". 12 pages telling a whole 46 pages story, just without all the "in between" narration. I was testing to cut the story drastically, and I find part of it interesting, even if it's full of mistakes.
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